Nous voilà rentrés. Déphasés, fatigués, encore émerveillés de ce que nous avons vu et vécu. J'ai mis un album "fin de séjour", un peu plus étoffé mais pas exhaustif, faut encore qu'on trie les mille photos rapportées dans nos tablettes.

J'ai remplacé aujourd'hui la zénitude des carpes koï par la sérénité des hêtres pourpre du jardin des plantes.

Si peu de mots pour retranscrire tant de sensations. Un texte dédicacé à Anne-Gaelle, Willy, Adèle et Lise.

(Avec une pensée pour tous ceux aussi que nous avons rencontrés là-bas.)

Instants uniques

Quelle « impression » de Miami je garderai ? Quel moment particulier se gravera dans ma mémoire ?

Est-ce que ce seront les carpes du bassin d’entrée de la villa, est-ce que ce sera la piscine qui semble déborder dans l’océan, ou les rires de cette journée en bateau, à moins que ce ne soit l’entrée festive des Mariachis animant notre premier apéritif ; est-ce que ce sera l’énergie incroyable d’une cubaine prof de zumba, ou les conversations cosmopolites et les parcours évoqués, les ravioles au homard ou les linguines au pesto, les piqûres de méduse ou celles des moustiques, à moins que ce ne soit la famille iguane  traversant nonchalamment la propriété ; est-ce que ce sera la vue des gratte-ciels de Briskel ou celle des palmiers inondant Key Biscayne, les murs artistiquement peints de Winwood ou le style Gypsy chic des boutiques, le sublime restaurant de Miami River ou les musiques enfiévrées du Blue Martini, la gorgée de Don Pérignon qui précède ou celle qui suit la dernière bouchée de bar aux truffes ; est-ce que ce seront les saveurs indiennes ou le brunch italien, à moins que ce ne soit la sensation délicieusement brûlante des premiers pas sur Miami Beach, les couleurs des fameux postes de surveillance, les vagues de jaspe ; est-ce que ce sera Lincoln Road ou l’i-95, à moins que ce ne soit la chance de monter dans un camion de pompiers, de visiter la classe d’une école, de circuler en golf cart ; est-ce que ce sera l’aventure d’une balade en air-boat à l’affût des alligators ou la percée d’un oiseau coloré à travers la mangrove, la nage ondulante du crocodile ou ses yeux disparaissant en silence dans l’eau brune, à moins que ce ne soit le perroquet éclatant que Joseph a eu sur le bras, ou la sauterelle démesurée qu’Olivier a immortalisée ; est-ce que ce sera le chorizopan à Little Havana, ou l’art déco d’Ocean Drive, la chaleur accablante, l’eau chaude d’un dernier bain à Miami Beach, à moins que ce ne soient les voitures avançant avec peine devant les enseignes rutilantes des hôtels, et les palmiers toujours, végétation luxuriante, horizon bleu ; est-ce que ce sera le goût d’une paella au bord de l’eau ou la dernière vision de Key Biscayne à travers la vitre du taxi, à moins que ce ne soit le café inondé de soleil, les gaufres ou le pain perdu dans les brumes de mes matins, une conversation avec Marsault, d’agréables moments partagés avec les Léger, les yeux d’Adèle, le sourire espiègle de Lise, l’incroyable accueil des Fifer, les liens qui se sont resserrés, un séjour qu’on ne pourra oublier… car je renonce à choisir, je les garde tous, tous ces instants qui sertissent ma mémoire comme autant de cristaux de bonheur.

Hier, nous avons vécu un moment incroyable (encore un) dans le parc naturel des Everglades: nous avons fait une heure en airboat (voir les photos), à la "chasse photographique" aux alligators, ambiance "bayou". On en a même suivi un qui nageait juste devant le bateau. Découverte de la faune et la flore... dont "Rosy" un bel oiseau coloré qui apparaît à travers les feuillages quand notre "Captain Armando" l'appelle. Merveilleux.

Petite anecdote:

Je vous place d'abord le décor: dimanche, 13h00 heure locale, South Beach (à Miami pour ceux qui n'auraient pas suivi). Restaurant très tendance, au décor élégant et moderne, drapeau italien figuré par des dizaines (peut-être des centaines de boules en verre), cave à vin immense et transparente où la sommelière descend 'en rappel', suspendue par un fil, après avoir pris la bouteille souhaitée. Le brunch est constitué de plusieurs buffets et de comptoirs où l'on peut commander des oeufs, des pâtes, de la viande, des desserts... Tout y est bon, raffiné, et cependant plutôt décontracté. Classe quoi!

Ma chère fille, dont l'éducation est menée à la perfection bien entendu, après une comédie tonitruante et un repas ponctué de quelques caprices, juste ce qu'il faut pour que le moment ne soit pas totalement parfait, demande à aller aux toilettes. Elle me donne la mains et nous nous dirigeons vers les "restrooms" situées à l'étage. Nous dépassons l'entrée et l'hôtesse d'accueil et jetons un coup d'oeil à la salle d'à côté, annexe du restaurant. L'ambiance y est plus branchouille, la musique électro plus forte, l'atmosphère toujours aussi classe. Et ma fille lance:

"C'est quoi ici? C'est Mac Do?!"

Naelle, ou le goût de l'élégance.

Un album sur la Floride est créé (+ deux dessins faits pour Adèle et Lise, les filles de nos hôtes à Miami). Vous allez voir comme la vie est dure pour nous là-bas!!

Enfin j'ai fini deux dessins qui "datent" un peu puisqu'il s'agit d'un souvenir d'un moment dans une plantation du Sud, et d'une mini-BD sur les interdictions dans les picines des motels.

(Pour la BD: ce qui est écrit en haut: "Toute ressemblance avec la réalité est purement fortuite.")

Nous avons visité l'autre jour, quand nous étions près d'Orlando, le Kennedy Space Center, c'est à dire le centre dédié à la Nasa à Cape Canaveral: visistes intéractives, cinéma 3D, petite attraction simulant un voyage dans l'espace, reconstitution de la fusée Atlantis et d'Apollo (je ne sais plus quel numéro: VII ou XI, VIII je crois), tour en bus pour s'approcher des rampes de lancement des fusées... Et quelques vocations sont nées! (Voir ci-dessous)

Moyenne

Moyenne

Un tout petit texte (à la manière d'un haïku) pour une "impression" du voyage d'hier (entre Orlando et Miami): Nous sommes à présent chez les cousins d'Amérique où nous avons passé une soirée magnifique. Des dessins (et peut-être des textes) sont en préparation (des photos aussi, promis)!

Sur la route,

Gouttes de pluie étoilées,

Le présent comme un goût d'éternité, enfin.

Un quatrième album de quelques photos du Sud... En attendant celles de Floride. Enjoy!

"Des fois... moi... quand je fais rien et ben je m'ennuie pas." (Joseph, philosophe)

"Les nuazes c'est zoli quand ça bouze." [Remplacer les "z" par le son "j" bien sûr] (Naelle, poétesse)

"Oh, la, la! J'en peux plus de parler des nuazes, je vais me reposer avec ma tétine!" (Naelle, poétesse MAIS pas tout le temps!)