Arrivée à New York
Un texte sur l'arrivée à New York (le 1er Aoüt), d'après la liste des choses vues à travers la vitre du car.Merci encore pour vos commentaires! Ca me fait chaud au coeur de savoir que vous êtes un peu avec nous dans ce "trip", je pense bien à vous!!
Arrivée à New York
Des blocks de briques marron, la banlieue comme antichambre, deux réservoirs sur le toit d’un immeuble, une publicité pour un avocat, le chiffre faramineux des dommages et intérêts obtenus, des cheminées d’usine, et là tout à coup, un bout de « skyline » bleutée, quelques flèches de gratte-ciels, un pont à croisées d’acier, un avion qui décolle au loin, péage, les immeubles de plus en plus nombreux, un pont suspendu approche, et la mer en-dessous (ou une des rivers » ?), les buildings à droite, un taxi jaune double, une sirène de police lance des cris étrangement hésitants, Manhattan disparaît, paysages de périphériques, 110 millions à la loterie cette semaine, la « skyline » réapparaît, mais toujours aussi lointaine, le trafic s’arrête pour reprendre haleine, quatre grues désertées, le fil des véhicules se déroule lentement, un immense cimetière vallonné, comme le reflet en contre-bas des buildings dressés, l’Empire State peut-être, juste là, des téléphones crépitent, chantonnent leur joie d’arriver, un clocher, Williamsburg annoncé à gauche, des chantiers, une file interminable de schoolbus garés, écriture hébraïque dessus, un tournesol sur une terrasse, inscriptions chinoises, palmier écrasant son nez à la fenêtre, les antennes paraboliques saupoudrent la ville, le tourbillon d’une sortie de voie rapide, en bas une caserne de pompiers, Manhattan Bridge, travailleurs en cotte fluo, les gratte-ciels par intermittence au travers des piliers d’acier, la statue de la liberté en miniature, tout au loin, un hélicoptère passe au-dessus, fourmillement de Chinatown, une odeur d’Asie, un vieux monsieur nous sourit et New York nous ouvre ses bras.